À Grégoire Le Roy.
C’est un grand silence après le chant du cor,
- Comme dans les villes mortes
- Où les chats peuvent encor
- Rêver au seuil des portes.
- Sous le dais noir de la nuit,
- Les rois radieux, les belles chevauchées
- Foulaient dans l’or et le bruit
- Le sang des roses fauchées.
- Des femmes embaumaient l’air,
- Parmi le velours des porches
- Nous voyions couler la résine des torches
- Sur les gantelets de fer.
- Mais les heures sont passées
- De la joie et du décor,
- Et dans nos âmes lassées
- C’est un grand silence après le chant du cor.
Pierre Quillard.