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Version actuelle en date du 9 décembre 2014 à 09:26
- Calamiteux et menant la « postige »,
- Sur le trottoir que Barrés a dompté,
- Le camelot secoueur de vertige,
- Bardache mais nullement breveté,
- Garrulle avec impétuosité.
- Journaux, poil à gratter en macédoine,
- Préservatifs amoureux pour chanoine,
- Que ne vend-il, le ribaud triomphant?
- Son « leit-motive » est à charmer idoine:
- « Joli cadeau à faire à un enfant. »
- Pierre Loti (2), par qui Zola s'afflige,
- Baisa les Sarimpis couleur de thé,
- Aux négrillons infusa la voltige
- Et fit crever quelque jaune beauté
- De l'Orénoque ou du Palais d' té.
- Mais, pour bailler à son courtaud l'avoine,
- Le conjouir et le tirer d'essoine,
- Yves est là que l'Institut défend.
- Le matelot de cet écrivain coine,
- Joli cadeau à faire à un enfant.
- Frère Bitard, dont l'avant bras fustige
- Plus d'un puceau très bas déculotté,
- De Sainte Eglise avère le prestige.
- Et Rabaroust, magistrat, fut cité,
- Pour l'ingénu de sa lubricité.
- Le gros vicaire avec le paillard moine,
- Sans bézoard, jayet, ni calcédoine,
- Brisent la porte et le mur de refend.
- O leurs engins valant tel patrimoine,
- Joli cadeau à faire à un enfant.
- Prince, d'Argis, cueillant sauge et pivoine,
- Chez Henri Laus rencontre Pupavoine:
- Seigneurs bougrins, sonnez votre olifant !
- Le mal de Naple et le feu Saint Antoine,
- Joli cadeau à faire à un enfant.
Laurent Tailhade.
(1) Telle est, à ce qu'il prétend, l'âme ordinaire de M. Paul Bourget, auquel nous sommes heureux de restituer sa belle expression. Cela dépasse fort, à ce qu'il nous semble, Maurice Barrès et fait deviner presque M. Pierre Loti. — L. T.
(2) Académicien et marinier, le plus jeune des Quarante. A le petit travers de raffoler des pseudonymes. Ainsi, on l'appelle Viaud sous la Coupole, Ma chère à la cour de Roumanie, Pol Plançon à l'Opéra, et il taquine l'ivoire, dans le monde, sous le nom du pianiste Dusauthoy. — L.-T.