Page:Mercure de France tome 006 1892 page 133.jpg
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<br />Elle passe, dardé vers le vieux Roi le glaive | <br />Elle passe, dardé vers le vieux Roi le glaive | ||
<br />De ses regards aigus, fulgurants et hardis. | <br />De ses regards aigus, fulgurants et hardis. | ||
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<br /><br />Prés d'elle, l'Enchanteur aux doigts mélodieux | <br /><br />Prés d'elle, l'Enchanteur aux doigts mélodieux | ||
<br />A fait vibrer la harpe d'amour et de rêve | <br />A fait vibrer la harpe d'amour et de rêve | ||
<br />Et lui suscite un sourire mystérieux.<noinclude> | <br />Et lui suscite un sourire mystérieux.<noinclude> | ||
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Version actuelle en date du 9 décembre 2014 à 12:51
Les soirs où vous buviez, assis sur les margelles.
L'eau surie et chaude qui stagne au fond des puits,
Les soirs où vous chassiez les loups et les gazelles.
Voici ma main: l'haleine amoureuse des nuits
Nous caresse le front de senteurs étoilées;
Voici ma main pour fuir loin des plaines d'ennuis
Où croulent les murs de nos villes désolées. »
De blancheur douce, telle une blancheur de cygne,
Elle rêve, les yeux clos d'un demi sommeil.
La robe, chaste et blanche, et le voile pareil,
Se brisent en longs plis dont la roideur s'aligne.
Derrière le vitrail fantasque d'une vigne,
S'annule le sang roux et brumeux du soleil.
Elle rêve, et ses yeux voient le matin vermeil
Où paraît l'Aimé, couronné de gloire insigne.
Le soleil las est mort derrière le vitrail.
Vers l'Aimé, fier sur un cheval au lourd poitrail,
Elle s'avance, pure et blanche Fiancée.
Elle rêve, et sourit à son rêve clément.
La vieille clarté du soleil s'est éclipsée
Par-delà le vitrail fantasque, lentement.
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Voici paraître la belle Reine Genièvre.
Le soir de ses cheveux étoilé de rubis,
Elle passe, dardé vers le vieux Roi le glaive
De ses regards aigus, fulgurants et hardis.
Qu'elle est terrible, la belle Reine Genièvre.
Prés d'elle, l'Enchanteur aux doigts mélodieux
A fait vibrer la harpe d'amour et de rêve
Et lui suscite un sourire mystérieux.